mercredi 15 juin 2016

Des spectateurs qui souhaitent agir

Une cinquantaine de personnes se sont réunies à l'occasion de la réunion proposée par le collectif ce mardi 14 juin à la salle de fêtes de Saint-Macaire : spectateurs provenant de tout le territoire (de Cadillac à La Réole et de Monségur à Bazas), exploitants, élus locaux, et la presse.

C'était une grande journée de mobilisation contre la loi travail dans toute la France. Des sympathisants nous avaient d'ailleurs informés de leur absence, pour cause ; mais ils étaient avec nous en pensée. Le collectif s'est sérieusement élargi pour l'occasion.
Un rappel des faits depuis 2013, en présence de représentants de l'ACPG, des cinémas de Langon, La Réole, Monségur et Cadillac, a confirmé la situation d'incommunication entre la municipalité de Langon et les responsables du Rio (voire le groupe entier des cinémas de proximité du territoire), ayant parfois engendré des situation ubuesques comme une annonce de refus de leur projet (5 salles en centre-ville) motivée par de simples doutes budgétaires via la presse à l'automne 2015, sans qu'ils aient été reçus par l'équipe municipale.

De nombreuses questions posées par les spectateurs présents - stade d'avancement de la pétition, demande d'informations sur la stratégie du groupe Grand Écran ailleurs, position des élus locaux hors Langonnais - ont permis d'éclaircir des sujets traités souvent trop vite par la presse (qui n'a pas toujours la place dans ses colonnes).

Sans nier qu'une partie du public - qui se renseigne moins sur les programmations des cinémas de proximité, n'a pas conscience des réalités du milieu de l'exploitation cinématographique ou simplement aime passer du temps dans les zones commerciales - puisse se réjouir, les craintes sont générales quant au lieu d'implantation de ce complexe/multiplexe : la stratégie est totalement différente entre celle d'un cinéma proche d'une sortie d'autoroute (de surcroît géré par une groupe de la grande exploitation) qui veut attirer des spectateurs à 30 ou 40km à la ronde, et celle d'un établissement de proximité en centre-ville, destiné avant tout au public local. Une furieuse envie d'agir se détache de ces échanges et il ne fait nul doute que notre collectif prend maintenant une ampleur qui pourrait faire directement entrer les spectateurs dans le débat politique.

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